Ils projettent des attentats

Un homme de 21 ans et une femme de 19 ans, sans lien apparent et projetant chacun de commettre un attentat, ont été arrêtés la semaine passée et placés en détention provisoire en France, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Tous deux ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle, a ajouté cette source. L’homme envisageait de s’attaquer à des militaires et la femme prévoyait de passer à l’acte en province, selon une source proche du dossier. Ils étaient « déterminés » et « avaient réalisé des repérages » mais leur projet n’était pas pour autant abouti, selon le quotidien Le Figaro. Ils étaient tous les deux en contact avec des membres de l’organisation Etat islamique (EI) dans la zone irako-syrienne, via les réseaux sociaux. L’homme a été arrêté près de Lyon (centre-est) et la femme en région parisienne. La France vit sous une menace terroriste constante, depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent qui a fait 241 morts depuis 2015.

Le cas Omar Khadr

Omar Khadr, qui a plaidé coupable en 2010 de charges aux termes de la Loi relative aux commissions militaires concernant des faits commis en 2002 en Afghanistan, alors qu’il était âgé de 15 ans, et qui a été transféré en 2012 vers son pays natal, le Canada, a demandé en 2016 la récusation de l’un des juges du Tribunal de révision des décisions des commissions militaires (CMCR), arguant d’un manque d’impartialité. La cour fédérale d’appel du district de Columbia a écarté sa requête, estimant là encore qu’une décision ne pourrait être rendue que lorsque l’affaire serait arrivée à son terme. La décision sur le recours contre sa condamnation déposé par Omar Khadr devant le CMCR (notamment au motif qu’il avait plaidé coupable d’infractions qui n’étaient pas des crimes de guerre relevant de la compétence d’une commission militaire) a été ajournée cette année, dans l’attente de la décision de la cour d’appel sur le cas d’Ali Hamza Suliman al Bahlul, un détenu de Guantánamo qui purge une peine de réclusion à perpétuité prononcée en 2008 en vertu de la Loi de 2006 relative aux commissions militaires. Un collège de trois juges de la cour avait annulé en 2015 la condamnation d’Ali Hamza Suliman al Bahlul pour complot en vue de commettre des crimes de guerre, au motif que ce chef n’était pas reconnu par le droit international et ne pouvait faire l’objet de poursuites devant un tribunal militaire. Le gouvernement avait obtenu que l’affaire soit réexaminée par la cour dans sa formation plénière. En octobre 2016, celle-ci a confirmé la condamnation pour complot, dans une décision acquise à l’issue d’un vote sans consensus. Cinq opinions individuelles ont été exprimées et la question litigieuse n’a pas été tranchée au final. Trois juges sur neuf ont émis une opinion dissidente, faisant valoir que le Congrès n’était pas habilité à faire du complot une infraction relevant des commissions militaires et soulignant que l’effacement du pouvoir judiciaire devant le pouvoir politique dans les domaines de la sécurité nationale et de la défense ne devait pas être total. Deux autres juges se sont exprimés séparément pour dire qu’il n’était pas approprié de trancher la question litigieuse pour des raisons de procédure ne concernant que le cas d’Ali Hamza Suliman.

Gaspillage monstre au Pentagone

Mais où ont pu passer 125 milliards de dollars? La question semble embarrasser le Pentagone, qui cherche à étouffer les preuves concernant ce gaspillage bureaucratique d’une envergure faramineuse… Le Pentagone a « enterré » une étude interne faisant la lumière sur le gaspillage de 125 milliards de dollars en son sein par crainte que le Congrès n’utilise ses résultats comme prétexte pour réduire le budget de la défense. Les dirigeants du Pentagone avaient commandé l’étude afin de rendre plus efficace leur énorme bureaucratie et de réinvestir les sommes économisées dans la capacité de combat. Toutefois, l’étude ayant montré que les dépenses étaient bien plus importantes que prévu, les hauts fonctionnaires de la défense ont rapidement décidé d’en dissimuler les résultats, raconte le Washington Post. Le rapport de 77 pages a d’abord été publié sur le site du Pentagone, avant d’en être supprimé à la hâte. Et en effet, force est de constater que les informations qu’il contenait ont de quoi impressionner. L’étude, réalisée en 2015 par le Conseil des affaires (Defense Business Board, un comité consultatif fédéral composé de cadres supérieurs) et des consultants de McKinsey and Company, a établi que le Pentagone avait consacré près d’un quart de son budget de 580 milliards de dollars à des frais généraux et à des opérations commerciales comme la comptabilité, les ressources humaines, la logistique et la gestion immobilière.Ces données accablantes montrent que le département de la Défense salariait un nombre stupéfiant d’employés, à savoir plus d’un million de personnes, civiles et militaires, pour assurer l’activité d’environ 1,3 million de soldats en service actif, le plus petit nombre depuis 1940. Le rapport sur l’optimisation du travail du Pentagone pourrait intéresser le président élu Donald Trump, qui a promis des réformes d’ampleur au sein du ministère.

Hawking appelle à la modestie

Selon le célèbre chercheur, les élites mondiales doivent faire preuve de plus de modestie après le Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence US. Dans une tribune publiée par le Guardian, Stephen Hawking estime que rejeter ces deux votes « comme une expression de populisme brut » constituerait « une terrible erreur » de la part des élites. « Nous vivons dans un monde où les inégalités financières s’accroissent (…) et beaucoup de gens peuvent voir non seulement leur niveau de vie, mais aussi leur capacité à plus généralement gagner leur vie, disparaître », constate le physicien. Dans le même temps, l’humanité est actuellement confrontée « à d’énormes défis environnementaux » qui ne peuvent être résolus que collectivement. Pourtant, cette action collective « demandera aux élites, de Londres à Harvard, de Cambridge à Hollywood, de tirer les leçons de l’année écoulée et d’apprendre, avant tout, l’importance de la modestie », affirme M. Hawking. Précédemment, le scientifique s’était plusieurs fois déclaré perplexe face au Brexit et à l’ascension de Donald Trump au pouvoir, à qui il reproche notamment son intention de sortir de l’accord sur le climat conclu à Paris en décembre 2015. Dans un entretien à la chaîne britannique ITV en mai dernier, Stephen Hawking avait qualifié le futur président américain de « démagogue qui semble en appeler au plus petit dénominateur commun ».

Les chinois n’aiment pas les drones US

Le gouvernement chinois ne dit rien, mais il fait parler sa presse. Et sa presse, sur un ton modéré et un peu moqueur, évoque les dégâts collatéraux des tirs de drones américains. L’occasion de cette évocation, c’est l’exécution récente, par le moyen d’un drone, du chef des talibans afghans, Akhtar Mohammad Mansour – aussitôt tué, aussitôt remplacé d’ailleurs. Le “dommage collatéral” – en la circonstance, le chauffeur de Mansour – fait partie des euphémismes utilisés par les autorités américaines, comme “exécution ciblée” pour assassinat, “interrogatoire renforcé” pour torture, ou “ennemis tués au combat”, pour civils tombés sous les drones. Non sans sourire, la presse chinoise rappelle l’époque pas si lointaine où le jeune sénateur de l’Illinois, Barack Obama, critiquait sévèrement la manière dont le président George Bush menait la guerre contre le terrorisme. Et les Chinois s’en prennent aux frappes d’Obama, non seulement en Afghanistan – contre des Afghans, et en fait, souvent au Pakistan – mais aussi en Syrie, au Yémen, en Somalie et en Libye. Dans ces derniers pays, ils font observer que la règle fixée par Obama lui-même, selon laquelle les frappes de drones doivent être utilisées seulement contre des cibles qui représentent une menace “continue ou imminente” pour les États-Unis, n’est guère applicable. Sur le fond de cette guerre américaine, les Chinois n’expriment aucune contestation. Ils se félicitent même que l’armée pakistanaise, deux jours avant la frappe qui a touché Akhtar Muhammad Mansour, ait tué, par voie aérienne, huit talibans, parmi lesquels le mollah Mazarnal, chef d’une province du sud de l’Afghanistan réfugié au Pakistan. La politique américaine et la politique chinoise vis-à-vis du Pakistan sont d’ailleurs depuis longtemps convergentes. Et, de façon plus générale, la Chine soutient les opérations armées contre les terroristes islamistes, qu’elle combat sur son propre territoire. Elle conteste seulement les attaques contre “les ennemis de nos ennemis”, Bachar El-Assad ou Kadhafi. “Le “dommage collatéral” fait partie des euphémismes utilisés par les autorités américaines, comme “exécution ciblée” pour assassinat, “interrogatoire renforcé” pour torture, ou “ennemis tués au combat”, pour civils tombés sous les drones” Mais les Chinois ne sont pas mécontents de renvoyer à l’expéditeur des leçons sur les droits de l’homme, les critiques qui s’expriment à l’intérieur même des États-Unis. Comme celles du journaliste d’investigation Jeremy Scahill, auteur de ‘The Assassination Complex?: Inside the Government’s Secret Drone Warfare Program’. C’est une dénonciation, sur la base de documents secrets, de la façon dont est conduite la guerre anti-terroriste. L’auteur prétend que 90?% des personnes tuées dans les attaques par drone ne font pas partie des objectifs explicitement visés. Sans doute reconnaît-il que les attaques commandées à distance évitent des morts américaines?; mais il observe qu’elles provoquent la mort de nombreux étrangers qui, s’ils ne sont pas toujours innocents, ne font pas partie des individus visés.