Selon le célèbre chercheur, les élites mondiales doivent faire preuve de plus de modestie après le Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence US. Dans une tribune publiée par le Guardian, Stephen Hawking estime que rejeter ces deux votes « comme une expression de populisme brut » constituerait « une terrible erreur » de la part des élites. « Nous vivons dans un monde où les inégalités financières s’accroissent (…) et beaucoup de gens peuvent voir non seulement leur niveau de vie, mais aussi leur capacité à plus généralement gagner leur vie, disparaître », constate le physicien. Dans le même temps, l’humanité est actuellement confrontée « à d’énormes défis environnementaux » qui ne peuvent être résolus que collectivement. Pourtant, cette action collective « demandera aux élites, de Londres à Harvard, de Cambridge à Hollywood, de tirer les leçons de l’année écoulée et d’apprendre, avant tout, l’importance de la modestie », affirme M. Hawking. Précédemment, le scientifique s’était plusieurs fois déclaré perplexe face au Brexit et à l’ascension de Donald Trump au pouvoir, à qui il reproche notamment son intention de sortir de l’accord sur le climat conclu à Paris en décembre 2015. Dans un entretien à la chaîne britannique ITV en mai dernier, Stephen Hawking avait qualifié le futur président américain de « démagogue qui semble en appeler au plus petit dénominateur commun ».
Auteur/autrice : admin9983
Conférence de Dieppe sur le terrorisme
Vendredi dernier, la direction m’a envoyé à Dieppe en Normandie pour y suivre un colloque où j’ai eu l’occasion d’avoir une discussion très intéressante avec plusieurs participants sur l’EI, et en particulier sur les dernières vagues d’attentats ratés qui ont été perpétrés un peu partout dans le monde. Assez vite, je me suis rendu compte que mes interlocuteurs étaient très sombres quant à l’avenir. Ce qui m’a, je dois dire, un peu surpris. Car à mes yeux, la situation est globalement en train de s’améliorer : ces attentats sont en fait des signes positifs pour notre avenir. Pourquoi ? Parce que les récentes attaques font essentiellement preuve d’amateurisme. La menace n’est donc plus du fait de commandos expérimentés, pouvant mener à bien des attentats comme ceux du Bataclan. Aujourd’hui, ce sont davantage des personnes inexpérimentées qui veulent réaliser un bain de sang et faire la une des journaux. Il s’agit le plus souvent de gosses mal dans leur peau qui choisissent de résoudre leurs problèmes par le sang. Bien entendu, cela reste tout de même un gros problème. D’autant qu’avec ces nouvelles recrues, le nombre de terroristes susceptibles de nuire s’accroît considérablemnet : il n’est plus indispensable de partir en Syrie et de s’y entraîner des mois durant pour passer à l’acte ; n’importe quel clown peut être candidat au djihad. Cela dit, leur manque d’expérience fait qu’ils font bien moins de victimes, et ce même quand ils arrivent à leur objectif. Les initiatives locales n’ont en rien la force des attaques programmées depuis la Syrie. Mais surtout, cela nous apprend que l’EI décline véritablement, puisqu’il en est réduit à employer des apprentis pour inspirer la peur. Et selon moi, c’est vraiment un excellent présage pour la suite. L’Etat Islamique va probablement continuer à sévir, mais je crois que ce sont des années de vache maigre qui l’attendent. Toujours est-il que ce colloque donnait sérieusement à réfléchir. Pour en savoir plus sur cet événement, suivez le lien vers l’organisateur de ce séminaire en Normandie.
Les chinois n’aiment pas les drones US
Le gouvernement chinois ne dit rien, mais il fait parler sa presse. Et sa presse, sur un ton modéré et un peu moqueur, évoque les dégâts collatéraux des tirs de drones américains. L’occasion de cette évocation, c’est l’exécution récente, par le moyen d’un drone, du chef des talibans afghans, Akhtar Mohammad Mansour – aussitôt tué, aussitôt remplacé d’ailleurs. Le “dommage collatéral” – en la circonstance, le chauffeur de Mansour – fait partie des euphémismes utilisés par les autorités américaines, comme “exécution ciblée” pour assassinat, “interrogatoire renforcé” pour torture, ou “ennemis tués au combat”, pour civils tombés sous les drones. Non sans sourire, la presse chinoise rappelle l’époque pas si lointaine où le jeune sénateur de l’Illinois, Barack Obama, critiquait sévèrement la manière dont le président George Bush menait la guerre contre le terrorisme. Et les Chinois s’en prennent aux frappes d’Obama, non seulement en Afghanistan – contre des Afghans, et en fait, souvent au Pakistan – mais aussi en Syrie, au Yémen, en Somalie et en Libye. Dans ces derniers pays, ils font observer que la règle fixée par Obama lui-même, selon laquelle les frappes de drones doivent être utilisées seulement contre des cibles qui représentent une menace “continue ou imminente” pour les États-Unis, n’est guère applicable. Sur le fond de cette guerre américaine, les Chinois n’expriment aucune contestation. Ils se félicitent même que l’armée pakistanaise, deux jours avant la frappe qui a touché Akhtar Muhammad Mansour, ait tué, par voie aérienne, huit talibans, parmi lesquels le mollah Mazarnal, chef d’une province du sud de l’Afghanistan réfugié au Pakistan. La politique américaine et la politique chinoise vis-à-vis du Pakistan sont d’ailleurs depuis longtemps convergentes. Et, de façon plus générale, la Chine soutient les opérations armées contre les terroristes islamistes, qu’elle combat sur son propre territoire. Elle conteste seulement les attaques contre “les ennemis de nos ennemis”, Bachar El-Assad ou Kadhafi. “Le “dommage collatéral” fait partie des euphémismes utilisés par les autorités américaines, comme “exécution ciblée” pour assassinat, “interrogatoire renforcé” pour torture, ou “ennemis tués au combat”, pour civils tombés sous les drones” Mais les Chinois ne sont pas mécontents de renvoyer à l’expéditeur des leçons sur les droits de l’homme, les critiques qui s’expriment à l’intérieur même des États-Unis. Comme celles du journaliste d’investigation Jeremy Scahill, auteur de ‘The Assassination Complex?: Inside the Government’s Secret Drone Warfare Program’. C’est une dénonciation, sur la base de documents secrets, de la façon dont est conduite la guerre anti-terroriste. L’auteur prétend que 90?% des personnes tuées dans les attaques par drone ne font pas partie des objectifs explicitement visés. Sans doute reconnaît-il que les attaques commandées à distance évitent des morts américaines?; mais il observe qu’elles provoquent la mort de nombreux étrangers qui, s’ils ne sont pas toujours innocents, ne font pas partie des individus visés.
Le convivialisme
Un manifeste signé par une centaine d’intellectuels en 2013, la constitution d’un réseau international, l’organisation d’un colloque à Paris en juin, Alain Caillé, l’animateur du Mauss, mouvement anti-utilitariste en sciences sociales, ne ménage pas sa peine pour promouvoir le convivialisme qui annonce la couleur en se présentant rien de moins comme une alternative au capitalisme « rentier et spéculatif ». « Je tiens encore plus au « isme » qu’à la convivialité car le détour par l’idéologie oblige à expliciter les valeurs cardinales auxquelles nous tenons et à explorer leur cohérence », précise Alain Caillé. Le convivialisme – avec ses connotations pour des rapports humains pacifiés et une vie plus facile pour tous – pourrait passer pour un nouvel avatar d’une contestation utopique du système ? Ce serait dommage de rester bloquer sur cette impression. Les quatre principes du convivialisme – la commune humanité, la commune socialité, la légitime individuation et la maîtrise des oppositions (savoir s’opposer sans se massacrer) synthétisent les idéaux centraux respectivement du communisme, du socialisme, de l’anarchisme et plus surprenant ici du… libéralisme. Cette reconnaissance nécessaire des individus et de leur potentiel signe une prise de conscience intéressante et plutôt rassurante sur le projet convivialiste. Sur quoi peut déboucher ce syncrétisme ? Au-delà de la critique qui se concentre sur la dénonciation de l’hubris du capitalisme « rentier et spéculatif » qui fait fi des menaces écologistes sur la planète et de la montée des inégalités – les convivialistes veulent faire apparaitre tout autant illégitime l’extrême richesse que l’extrême pauvreté – le convivialisme pose en tout cas les premiers jalons intellectuels d’une alternative globale. Et ouvre, c’est son ambition et son mérite, le débat d’idées sur un concept travaillé.
Les chiens vieillissent comme les hommes
Dégradation des sens, incontinence et même sénilité – eh oui, ce n’est pas l’apanage des humains… – les chiens aussi prennent de l’âge. Et les petits et grands maux de nos animaux de compagnie ne sont pas si différents des nôtres. Pour rendre sa vie – et par la même occasion la vôtre – plus douce, soyez attentifs aux changements liés à l’âge avancé de votre compagnon à quatre pattes. « Dans les pays riches et industrialisés, il existe une similitude frappante entre le vieil âge chez l’Homme et chez l’animal domestique », souligne Thierry Bedossa, vétérinaire. Alimentation trop riche, sédentarité, pollution environnementale… Les mêmes causes engendrent les mêmes effets. « Nos animaux de compagnie peuvent développer des cancers, des troubles cardiaques, du diabète, de l’arthrose… », énumère notre vétérinaire. Pour eux comme pour nous, des moyens médicaux existent pour traiter ou soulager. Consultez régulièrement son vétérinaire pour faire le point sur l’état de santé de Médor. « La prise en charge d’un vieux chien doit être individualisée », insiste Thierry Bedossa. En effet, chaque chien est différent. « Les changements de tempérament peuvent chez certains être traités par l’administration de régulateurs de l’humeur. Pour d’autres, il suffira de s’adapter, en le laissant tranquille ou en lui aménageant un espace au calme dans la maison ». Les vieux chiens sont plus enclins à l’anxiété chronique et à l’irritabilité. « Soyez tolérant avec votre animal. S’il se met à aboyer soudain au milieu de la nuit, c’est probablement un signe de détresse ». Mieux vaut le rassurer en le caressant, et « l’installer dans un espace plus restreint pour l’empêcher de déambuler et de développer son angoisse », ajoute-t-il.