Attentat De Strasbourg

Chérif Chekatt a été abattu par la police, ce jeudi 13 décembre, aux alentours de 21 heures. Le principal suspect dans l’attaque du marché de Noël de Strasbourg, qui a fait trois morts et treize blessés, dont cinq graves laisse derrière lui plusieurs interrogations.  « Pas un profil hybride » A commencer par le caractère terroriste de l’opération. S’agissait-il, oui ou non, d’un attentat ? Le Parisien cite le ministère de l’Intérieur qui, quelques heures avant le dénouement, assurait qu’aucune cellule de la sorte n’avait été détectée. « Chekatt, ce n’est pas un profil hybride qui fait des allers-retours entre délinquance et terrorisme, assure un haut fonctionnaire cité par le quotidien. C’est un individu qui a basculé en un laps de temps très court et pour des motivations étranges. »  Au lendemain de la mort de l’homme de 29 ans, calfeutré dans un appartement du quartier du Neudorf à Strasbourg, il ne semble plus y avoir de doutes quant à l’importance qu’a eu la perquisition menée à son domicile mardi matin. Elle aurait déclenché ou en tout cas précipité son attaque, relate Le Parisien.  Des complices radicalisés Plusieurs personnes gravitant autour de Chekatt ont été interpellées et mises en garde à vue. Elias B., Karim L. et Henni B, tous trois sont connus pour s’être radicalisés et formaient une bande criminelle avec l’homme abattu par la police jeudi soir.  Si aucun testament, aucun drapeau de Daech, aucun serment d’allégeance à l’organisation terroriste n’est trouvé lors des perquisitions, il demeure quelques éléments troublants. Chekatt avait récemment installé l’application de messagerie chiffrée Telegram les jours précédant la tuerie et cessé toute activité téléphonique le jour même. Selon Le Parisien, un cahier contenant des sourates guerrières du Coran recopiées a également été récupéré. Par ailleurs, le groupe Etat Islamique a revendiqué l’attaque de mardi soir, indiquant que le tireur « faisait partie des soldats de l’État islamique et il a mené cette opération en réponse à l’appel à viser les citoyens (des pays) de la coalition internationale ».