« Il faut que je voie cet endroit. » C’est une phrase qui revient souvent chez moi. Je me suis rendu dans tant de coins incroyables au cours de ma vie. Simplement parce que j’en avais vu une photo, ou la description dans un roman. Une fois installée, l’envie de découvrir le lieu de mes propres yeux ne disparaissait plus. Des années se sont souvent écoulées avant que ma femme et moi ne fassions le voyage, mais j’ai toujours fini par m’y rendre pour voir par moi-même. Récemment, par exemple, j’ai fini par découvrir Salzbourg pendant un voyage de groupe, alors que cela faisait à peu près deux ans que j’avais envie d’y aller. Néanmoins, ce dont je me suis rendu compte au fil des années, c’est que ce ne sont pas nécessairement les sites les plus connus qui sont les plus palpitants à visiter. Certains endroits sont en fait tellement célèbres que la réalité s’y révèle incapable de combler nos attentes. Comme si nous avions déjà trop vu ces lieux pour nous en étonner, pour les savourer. J’avais par exemple si souvent croisé la route 66 au cinéma que sa découverte IRL ne m’a pas fait grand effet, au final (j’ai préféré à cet égard les routes du Maroc). Je pense que les sites les plus connus méritent tout de même qu’on leur sacrifie un regard, mais que ce sont surtout les sites moins convenus qui font vraiment effet. De nos jours, pouvoir découvrir un site sans en avoir d’image préétablie fait tout le sel de l’aventure. Un sel d’autant plus précieux qu’il devient de plus en plus rare : on voyage essentiellement à coup de guides et de recommandations. Or, il me semble que c’est dans ces moments-là quand on découvre un lieu sans rien en connaître, qu’on découvre le plus. Si la rencontre de la faune procure d’ailleurs toujours un tel bonheur, c’est parce que nous n’avons aucune certitude à l’avance d’apercevoir ou non des créatures sauvages. C’est ce qui fait qu’observer un ours brun s’emparer d’un saumon au-dessus d’un ruisseau déchaîné et n’en faire qu’une bouchée est une image que l’on garde à vie. Pendant mon voyage de groupe en Autriche, je me suis également rendu compte d’une chose : par moments, le plus beau du voyage n’est pas même dehors mais dedans. De fait, les meilleurs souvenirs de ce dernier voyage resteront les échanges que nous avons pu avoir dasn le bus avec d’autres participants. Bref, tout ça pour dire que lorsqu’on part en voyage, il faut sortir la tête de son guide : le plus important n’est presque jamais dans les momuments qu’il décrit, mais justement entre les lignes. Si ce voyage en Autriche vous intéresse, je vous invite n tout cas à jeter un coup d’oeil sur le site par lequel nous sommes passés !