La côte de la mer Rouge égyptienne a connu une croissance touristique sans précédent au début des années 80 en raison de son abondante vie marine comprenant des récifs coralliens. En 2001, l’Autorité de développement du tourisme (TDA) a lancé un plan de gestion des terres et un processus de réglementation de l’occupation des sols de la zone sud de la mer Rouge afin de gérer l’expansion à venir du tourisme dans une zone connue pour sa forte densité en récifs frangeants et en zones protégées. Le plan de gestion de l’utilisation des terres a été développé en reconnaissant que les ressources et les sites de la région ont des capacités d’adaptation aux activités touristiques différentes. L’identification de ressources clés dans la planification de la zone, et une analyse de la sensibilité de ces ressources a été menée afin de définir le niveau et le type d’utilisation touristique appropriés. L’évaluation de la sensibilité des ressources et le schéma d’occupation des sols ont été développés en tenant compte des étapes suivantes: 1. La collecte de données sur les conditions de chaque ressource et la subdivision de la zone de planification selon les sous-zones naturelles / les habitats, 2. La classification en sous-zones / habitats et la sensibilité à la pression touristique (faible, moyenne, élevée), 3. Le développement de schémas d’occupation des sols pour les sous-zones, en fonction de leur sensibilité environnementale, 4. Le développement de réglementations de conservation, la gestion et le développement pour les zones de gestion de l’occupation des terres. Cinq zones de gestion, correspondant aux différents grades de sensibilité ont été proposées pour la planification de la région. Le plan de gestion de l’utilisation des terres a également introduit des réglementations générales associées à chaque zone de gestion (stipulation du type et de la densité des logements dans chaque zone). La réglementation de l’occupation des sols a conduit à la modification, et dans certains cas à l’annulation de plans de développement dans certaines zones. Les réglementations, basées sur des critères combinant sensibilité écologique et viabilité économique, ont été approuvées par la TDA, l’Agence égyptienne des affaires environnementales et le Gouvernorat de la mer Rouge. Le plan de gestion des terres et le projet d’occupation des sols sont des composants de l’Initiative de tourisme durable de la mer Rouge, toujours active en 2009, laquelle intègre également le suivi environnemental, l’évaluation de l’impact et la diffusion des informations sur les meilleures pratiques ainsi que des formations et de la sensibilisation.