Le mois dernier, un remaniement a eu lieu dans notre service, et la DRH nous a annoncé que notre équipe allait devoir faire face à un remaniement, et a donc mis en place un incentive à Lille, afin que naisse une cohésion d’équipe. Mais il se trouve que nos nouveaux collaborateurs font presque tous partie de Millenials. Et nombre de mes collègues ont été accablés en les voyant, parce que faire équipe avec eux se révèle souvent délicat. Je me souviens qu’il y a quelques années, j’avais lu un bon nombre d’articles qui cherchaient à détailler ce qu’était la génération Y, quel était leur manière de travailler, et de quelle façon il fallait les manager. A écouter ces articles, cette nouvelle génération allait changer positivement le monde de l’entreprise. Ils avaient pas mal d’atouts entre leurs mains. Imaginez : de jeunes cadres dynamiques qui refusent le concept de rapports hiérarchiques en entreprise, ont l’habitude d’être cash ? Qui ont besoin d’une autorité que l’école et leurs géniteurs n’ont pas été capables de leur fournir. Aucun de ces éléments ne paraissait poser un problème à ceux qui rédigeaient ces articles. Ceux-là n’avaient visiblement jamais travaillé dans le monde réel, parce qu’en fait, tous ces éléments font de la plupart des digital natives sont des gens complètement inadaptés à l’univers de l’entreprise. Je suis un type pas difficile et très patient, de manière générale. Mais il est très difficile de travailler avec eux. J’ai la sensation qu’on perds plus de temps à les former et à les les cadrer qu’à travailler avec eux. A vrai dire, ils n’ont aucune conscience professionnelle. Ils ne souhaitent pas rester trop longtemps dans la même entreprise. Tout ce qu’ils veulent, dans le fond, c’est pouvoir devenir leur propre patron et devenir millionnaires. Eh bien, qu’ils créent leur boîte de lemmings, pour permettre à ceux qui travaillent de ne plus se les traîner. Pour autant, il faut leur reconnaître une qualité indéniable : ils savent faire la fête. Ils l’ont d’ailleurs bien montré tout au long de cet incentive à Bordeaux, et force est de constater que je me suis éclaté en leur compagnie. Mais pour ce qui est de compter sur eux dans le cadre du travail, il ne faut pas compter là-dessus.